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Les Vikings inspirent le nouvel album de berceuses de Gabriel Ólafs : NPR

Apr 21, 2024Apr 21, 2024

LEILA FADEL, ANIMATEUR :

Gabriel Olafs est tombé par hasard dans une librairie ancienne de sa ville natale de Reykjavik et a trouvé une collection épuisée de mélodies de l'époque viking. Le pianiste-compositeur islandais a un nouvel album contenant 10 morceaux inspirés ou adaptés de ces airs comme "Lullabies For Piano And Cello".

(EXTRAIT SONORE DU "SALMUR" DE GABRIEL OLAF)

GABRIEL OLAFS : En fait, j'ai toujours été fasciné par le concept des berceuses parce que les berceuses capturent l'essence de la musique, fondamentalement, le lien émotionnel et, vous savez, d'une certaine manière, le soulagement. Et aussi, les berceuses en tant que mélodies doivent toujours avoir certaines qualités, qui sont, vous savez, accrocheuses et une sorte d'axe émotionnel lorsque vous les écoutez. J'ai donc toujours été très amateur de berceuses et de musique folk. Et puis je suis tombé sur ce vieux livre d'un type qui était une sorte de prêtre qui parcourait l'Islande et collectionnait ces très vieux airs vikings qui ont en quelque sorte été préservés par le chant. Vous savez, ce n'est qu'au début du 20ème siècle qu'on écrivait des partitions en Islande. La collection elle-même est donc un peu plus jeune, mais les mélodies sont anciennes.

(EXTRAIT SONORE DU "SALMUR" DE GABRIEL OLAF)

FADEL : D’accord. Pardonnez mes stéréotypes généraux que je m'apprête à faire, mais j'écoutais cette musique et j'avais une sensation de calme. Mais quand j'entends Vikings, je ne pense pas calme. Je pense aux conquêtes, aux invasions...

OLAFS : Oui.

FADEL : ...Des casques à cornes.

OLAFS : Ouais.

FADEL : Comment avez-vous découvert ce genre de musique et que nous apprend-il sur cette époque ?

OLAFS : Vous savez, un Viking signifie essentiellement une personne de Vik, qui est, par exemple, Reykjavik, ma ville natale. Mais les Vikings n’étaient pas seulement des conquérants. Ils étaient aussi des conteurs. Leur activité principale était le commerce et, vous savez, raconter des histoires. Quelque chose que les gens ignorent généralement sur mes ancêtres, les Vikings...

FADEL : Ouais.

OLAFS : ...C'est qu'ils étaient plutôt passionnés par les arts et qu'ils préservaient l'art.

(EXTRAIT SONORE DE "MAMAN" DE GABRIEL OLAF)

OLAFS : Je ne pense pas que quiconque ait jamais uni ces deux choses : la musique à tendance classique et les thèmes de l'ère Viking. Ouais. Il s’agit vraiment d’honorer mes ancêtres. Et aussi, c'est une recherche pour moi.

FADEL : Tu as 24 ans ?

OLAFS : Oui.

FADEL : Et les Vikings existaient il y a plus de mille ans ?

OLAFS : Oui. Ouais.

FADEL : Comment avez-vous amené cette musique à notre époque ?

OLAFS : Ouais. Donc la majeure partie de l'album est juste du matériel original que j'ai écrit, en quelque sorte inspiré par cette vieille collection, ce vieux livre que j'ai mentionné. Mais certaines d’entre elles sont en réalité des adaptations de vieilles mélodies folkloriques, que j’ai arrangées à travers mes yeux et mes oreilles. J'ai délibérément choisi mes deux instruments préférés absolus auxquels j'ai en quelque sorte un accès émotionnel direct. Et c'est le piano - je suis moi-même pianiste - et le violoncelle, qui est, pour moi, un peu comme la voix de la mère dans cet album, vous savez, en termes de concept de berceuses.

(EXTRAIT SONORE DE "BARNKIND" DE GABRIEL OLAFS)

FADEL : Quand je pense aux berceuses, je pense, comme tu l'as dit, à une mère qui chante pour son enfant. Le violoncelle dans ce cas, disiez-vous, est comme la voix d'une mère. A qui sont destinées ces berceuses ?

OLAFS : Je suis plus proche - émotionnellement, d'être un enfant que d'en avoir un. Bien que certains de mes amis aient des enfants en ce moment.

FADEL : Ouais.

OLAFS : Je dédie ceci à la famille et aux mères. Je suis très proche de ma mère. Mais ensuite, j'ai fini par dédier en quelque sorte également ce morceau de musique à ma violoncelliste – elle s'appelle Sigurdardottir – qui est l'une de mes plus chères amies. Elle a eu son premier bébé alors qu'elle faisait cet album avec moi.

FADEL : Ah.

OLAFS : Donc je pense en fait qu'on peut en quelque sorte entendre ses nouvelles qualités maternelles dans son jeu, et je pense que c'est absolument magnifique.

(EXTRAIT SONORE DE "BARNKIND" DE GABRIEL OLAFS)

FADEL : J'aimerais vous poser des questions sur « Bambalo », qui est l'un des singles de l'album.

(EXTRAIT SONORE DE "BAMBALO" DE GABRIEL OLAFS)